mardi 31 décembre 2013

Mes voeux pour 2014

Chers proches, chers amis, chers Facebookiens, chers gens de Twitter, chers gens qui me suivez dans mes aventures bloggesques,

2013 fût pour moi une année de surprises : des bonnes, des moins bonnes aussi, mais que d'évènements inoubliables en votre compagnie :


Mon premier tatouage et le carnaval de Pau en suivant, les cours d'algo en L1 Info et ce cher monsieur en collants qui ne changeait jamais de fringues, les sorties sushis (avec une Atari soldée sous la table et un mec dégoûté en face qui nous avait suivis jusqu'au resto), les sessions retro-gaming à défoncer les mecs sur Street Fighter 2 et finir une énième fois Zelda 3, OOT et Link's Awakening (là je vais re-finir FF9), ma rencontre avec Corentin (et ses amis), les rencontres dans le cadre de l'association de photographie et les shootings à Oloron, la Japan Expo, mon deuxième tattoo, la crémaillère-anniversaire, rencontrer Sparadrap durant Animasia, le concert de Savant, celui de Bernard Minet, le TGS, et j'en passe ^^

J'espère donc que vous aurez vécu une année tout aussi joyeuse et remplie, et vous souhaite tous mes voeux de bonheur pour celle qui arrive :)




A tous les célibataires, je voudrais ajouter quelque chose de très important :

Le célibat n'est PAS une fatalité. 


La solitude, le manque d'affection, le manque de tendresse, je n'ai jamais dit que cela était facile à gérer.

Ça a l'air facile pour certains, mais ce n'est facile pour personne, je crois.



C'est bien de "s'amuser", de "ne pas se prendre la tête", tout ça, quand c'est dans notre nature, mais ce ne sont pas les relations sans lendemain, les sorties alcoolisées (bien qu'agréables), ni la drogue qui vous feront oublier votre "misère sentimentale". Et ce n'est pas non plus en vous mettant en couple juste "pour le dit d'être avec quelqu'un", ni en se casant avec la première personne qui vous laisse espérer des choses que vous serez forcément heureux pour toujours.


Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas le couple qui rend automatiquement heureux. Non, il faut déjà être bien avec SOI pour être bien en couple. Le couple peut (ou plutôt DOIT) apporter du bonheur, oui, mais seulement du bonheur en plus de ce que l'on a déjà.

 

Et être bien dans sa peau c'est du travail sur soi-même. Pour ma part, ça s'est présenté par du sport intensif sur un an afin de retrouver un semblant de muscles et perdre en tout vingt bons kilos, car je ne m'aimais plus telle que j'étais devenue. Je ne pouvais plus me regarder dans une glace à force de photos que je trouvais horribles et surtout de violentes réflexions et "blagues" insultantes de "proches" vis à vis de mon poids.

Certains ont pris mes nouvelles habitudes comme une preuve de ma "superficialité" (ben oui une nana qui va en salle de sport c'est forcément qu'elle pense qu'à son corps --'), d'autres m'ont félicité car "c'était ce que je devais faire pour ma santé / vu le chemin que je prenais / vu que la vue de mon corps avec des kilos en trop leur déplaisait", mais, NON je suis désolée, je ne l'ai pas fait pour vous, je l'ai fait pour moi, pour mieux m'accepter moi ; si je m'aimais telle que je suis, pourquoi devrais-je changer ? Je n'ai pas à changer pour la société, et personne ne le devrait d'ailleurs.


Vous avez le droit de ne pas vous aimer et de vouloir changer, et vous avez aussi le droit de vous aimer et d'envoyer balader les gens qui vous font sentir que vous ne leur plaisez pas tels que vous êtes, et qui le font d'ailleurs parce que EUX-MÊMES ne sont pas bien dans leur peau.

Et vous avez aussi le droit (que dis-je, le devoir !) d'être aimé pour QUI vous êtes par la personne avec qui vous voudrez partager votre vie (ou juste "faire un bout de chemin ensemble", mais c'est quelque chose qu'une grande romantique telle que moi a encore du mal à concevoir ^-^), c'est pour cela qu'il ne vaut mieux pas jeter son dévolu sur "n'importe qui".


L'amour, dans une relation sérieuse, ça paraît beau comme ça mais ça ne l'est pas toujours. C'est des Nous et des On, du partage, des concessions, de l'entraide, des décisions qui se prennent pas à la légère ou tout seul dans son coin. C'est compliqué. C'est pas pour rien que tant de gens préfèrent ne pas s'engager du tout aujourd'hui, ou alors dans une relation libre / poly.

Et ce n'est pas évident dès le début de savoir si l'on saura supporter les défauts, qualités, conceptions de la vie, opinions personnelles ou politiques, habitudes au foyer de l'être aimé. On ne sait pas non plus dès le début qui est VRAIMENT l'être aimé. Vous êtes susceptibles de tomber sur n'importe qui, y compris sur unE perversE narcissique qui vous en fera voir de toutes les couleurs et vous détruira à petit feu, et ça je ne le souhaite à personne, pas même à eux/elles.


L'amour, ça ne se contrôle pas, mais ça s'attise si l'on en prend soin, ou s'éteint si on l'ignore. Dans tous les cas, c'est à nous de décider de ce que l'on en fait.


Alors, prenez votre temps les amiEs. Que ce soit en amour, travail, amitié, tout ce que vous voulez. Tout n'arrive pas tout seul, mais tout n'arrive pas par hasard non plus ;)

Des bisous, et bonne année 2014 !

samedi 21 décembre 2013

Top des préjugés sur la bisexualité / pansexualité

...que nous regrouperons malgré tout pour la suite, car, faut quand même avouer que la majorité des gens seront d'accord avec cette affirmation :



I "Bisexualité et pansexualité, ce sont deux mots différents pour au final dire la même chose."

A chacunE ses définitions, cependant je ne trouve pas les deux termes comparables, et au contraire de l'avis de beaucoup de personnes, je trouve le terme de bisexualité trop binaire, non-inclusif des personnes dont l'identité de genre ne correspond pas aux sexes attendus (h/f), contrairement à la pansexualité, que je vois comme plus "générale", insinuant que l'on aime une (ou des) personne(s) peu importe leur sexe / genre, et non un seul ou deux type(s) de personnes prédéfini selon un sexe.

Vous saurez donc que pour moi il n'existe pas seulement deux genres (ni deux sexes, quid des intersexués ?), mais une infinité. Et c'est pour cela que tant de gens ne se reconnaissent pas, se sentent tellement éloignés des représentations genrées de l'homme et de la femme (moi la première).

Autre chose, je n'apprécie pas le fait que bisexualité et pansexualité comprennent ce même suffixe, "sexualité", comme si c'était quelque chose de forcément nécessaire, comme si l'on ne devait pas inclure l'asexualité. Mais je ne saurais quel terme utiliser à la place à ce moment-là.



II "Les biEs ne subissent pas d'homophobie / de biphobie

...et donc ne devraient pas être autorisés à prendre part aux discussions et aux luttes LGBT."

Qu'est-ce que mes pauvres oreilles ont pu l'entendre celui-là.

Détrompez-vous : les biEs subissent l'homophobie ordinaire lorsque leur orientation sexuelle est relevée, et d'autant plus d'invisibilisation, et ce des deux côtés de la barre.

Première chose, le coming-out. Les plus biphobes (ou naïfs) d'entre tous oseront dire qu'un C-O, c'est inutile chez les biEs puisque de toute façon ce ne sont que des gens qui n'assument pas leur homosexualité, et comme ça leur fait une bonne planque, pourquoi ils en sortiraient ? Et pis t'façon, qu'ils le fassent ou pas, ils font "assez hétéro" pour être sauvés de l'homophobie, ou font "trop hétéro" pour que les homo les considère comme des homo à part entière \o/ (nous en reparlerons plus tard.)

Sauf que, non. Quand on veut s'assumer tel qu'on est et se montrer tel qu'on est à tous, ne plus laisser aucune ambiguïté possible et ne plus être obligé de se cacher pour sortir avec qui l'on aime, c'est quand même bien pratique. Et ça permet aussi de faire du ménage dans ses amis mais chuuut ça faut pas le dire

Donc, les conséquences d'un C-O quand tu es biE : attends-toi soit au dégoût assumé ou soigneusement dissimulé, soit à ce que tes proches et connaissances, homo comme hétéro (et même parfois biEs) ne te prennent pas au sérieux et te rient au nez, ou te prennent pour unE grosSE perversE :


*tape sur l'épaule* "Roh ça va c'est qu'une passade, hein :]"

*air surpris* "Tu es désespéréE à ce point ? oO"

"Eh, ça te dit pas un plan à trois avec ma meuf ? ;)"

*air plein de compassion* "T'en fais pas, tu vas bien finir par trouver un mec / une nana valable ! :)"

*dégoût* "Beurk, quelle horreur, je te pensais pas si dépravé --"

*air plein de sous-entendus* "A voile et à vapeur hein... ;)"

*bip* "Désolé mais je ne peux pas garder contact avec toi, mes parents ne l'accepteraient pas. Ciao"

*site qui rend contre* "Salut. Ça va? Tu as déjà fait une partouze ? Non ? Ah bon :("

*déçu* "Ah mais non tombe pas du côté obscur quand même :("


A partir de ça, les biEs, sortis ou non du placard, subissent de toute façon homophobie, biphobie et invisibilisation de leurs proches de toutes orientations, du style :


  III "La bisexualité n'existe pas"

Et si moi je vous disais :

"Quoi ? Comment ça, vous êtes hétéro ? Mais, mais... ça n'existe pas vraiment ça, l'hétérosexualité ! Vous le savez bien, on est tous plus ou moins bi au fond ! Et puis d'abord, comme je le décrète, c'est que c'est ben vrai !"

Non mais, sérieux, vous êtes biE ou pans, et là, quelqu'un vient vous dire (et essayer de prouver par tous les moyens) que VOUS n'existez pas : c'est pas un peu violent ? Non ?

Tout doit être nécessairement tout blanc ou tout noir ? Ou il n'y a qu'un seul modèle de couple / famille valable, comme c'est l'avis des abrutis... hum pardon disciples de Frigide Barjot ?

Triste monde dans lequel on vivrait... !

Comme je le dis souvent pour d'autres sujets, ce n'est pas parce que vous ne voyez pas, ne constatez pas les choses par vous-même, qu'elles n'existent pas (et qu'il faut remettre ceux qui l'ont vécu en question).



IV "C'est juste une mode", "Ce sont des gens perdus dans leur orientation sexuelle"

Donc, tous et toutes les biEs se résumeraient à des gens qui tentent une expérience homo ou hétéro, juste "pour être sûr", "parce que c'est la mode" ou "pour imiter leurs acteurs / actrices préféréEs" ? Et quand bien même des gens le feraient, en quoi cela vous concerne, ou serait méprisable ? Ce n'est pas votre vie et ce ne sont pas vos choix, ayez les vôtres et respectez ceux des autres.

Enfin, c'est encore bien restrictif tout ça, comme vision des choses. On ne peut donc pas être convaincuE d'aimer autant les deux sexes / genres, ou simplement d'avoir des affinités envers un sexe sans être totalement indifférent à l'autre ?

Vous n'êtes pas à leur place, tout comme ils ne sont pas à la vôtre, donc n'affirmez pas des choses dont vous ne savez rien. (merci d'avance ^-^)



V Dans la famille "Je n'aime pas / ne veux pas sortir avec unE biE", je demande le :

V-I ...car ils sautent sur tout ce qui bouge / je ne veux pas qu'il / elle me trompe avec l'autre sexe


C'est beau la confiance dis-donc ! Vous saurez qu'en choisissant de vous engager dans une relation monogame, vous courrez de toute façon le risque d'être trompé par le / la partenaire que vous avez choisiE, et si cela doit arriver, ça ne dépendra en aucun cas de sa sexualité, mais du / de la partenaire lui / elle-même qui aura décidé de fauter pour x raisons.

Ceci dit, les relations polyamoureuses (ou non-exclusives) ne sont pas toujours épargnées par les histoires de trahisons et autres secrets bien enfouis, mais bref, je m'écarte du sujet ^^



V-II ...car ce ne sont pas des vraiEs

Nous retrouvons ici les stéréotypes de la "planque" de tout à l'heure, ainsi que du gay passif / actif (préjugé du "qui fait l'homme et qui fait la femme") ou trop viril pour être gay, et de la lesbienne lipstick (trop féminine pour être lesbienne) / butch (assez masculine pour être lesbienne) / goldstar (tu as couché avec l'ennemi des hommes donc tu as été avilie / corrompue par ceux-ci, ou tu as moins de valeur que les autres) .




Suite de l'article à suivre :)

jeudi 19 décembre 2013

Le Lit de Verdure

Sinon je voulais vous partager le dernier shooting (dont je suis très fière ^-^) réalisé à Oloron Sainte-Marie en compagnie du (bogosse de) chéri et de l'association Goth'Âme, puisque tout le monde n'a pas accès à ma page photo Facebook !

Shoot N&B













Shoot en couleur (et dans la joie :p)

















Bingo !

Coucou les gens,

Je sais que je poste de moins en moins souvent, non car l'inspiration me manque, mais plus parce que, ce que j'ai dans la tête et qui me titille, je le retrouve de façon très bien dite et détaillée sur d'autres blogs... de façon à ce que je n'ai pas à l'écrire moi-même au final (devrais-je dire "ouf" ?._.).

Car oui, je voudrais vous parler de sexisme, de body-shaming, de slut-shaming, et même de biphobie, ou encore de mansplaining... mais encore faut-il que j'aie le temps, l'envie... et que ça serve à quelque chose ! Qu'on ne me ressorte pas incessamment un bingo féministe à longueur de journée...

D'ailleurs je me suis fait le mien, cadeau pour les habitués ;)


Je peux vous dire que ça occupe ET ça détend quand on est en plein milieu d'une conversation sur le sujet, ou juste en train de vagabonder sur le net et qu'on tombe sur un Papa Patriarcat :p

Alors bon bingo à tous et à toutes :)

samedi 2 novembre 2013

Quarante-deux

 


La grossophobie, quand tu es enfant ou ado, c'est la peur.   

D'aller à l'école, ou dans la rue. Partout.

C'est les insultes, les coups, et les surnoms, qui te réduisent à un animal, une chose, ou rien du tout. Et qui demeurent gravés sur ton corps et dans ton esprit d'adulte. 

La grossophobie, c'est voir ta confiance en toi partir de zéro (ou y descendre) et ne jamais évoluer, puisque tu n'as pas le temps de la travailler vu que tu es rabaissé constamment.

La grossophobie, c'est les injonctions à manger plus, ou manger moins, que t'inculque ton entourage. Allez, finis ton assiette, y'a des gamins qui crèvent de faim en Afrique. N'en reprends pas, va, t'es déjà assez potelée comme ça. Comment tu fais pour pas t'évanouir en cours avec le peu que tu manges ? Attention, la brioche commence à pousser là. T'as vraiment un appétit d'oiseau, tu pourrais te forcer un peu quand même. Tu ne veux pas avoir un cul de vache ?

La grossophobie, c'est trop souvent être seul et le rester. C'est hésiter à sortir de chez soi une fois adulte car on sait, on est persuadé, qu'il va encore se passer quelque chose. Une remarque, un regard, qui va suffire à nous pourrir la journée.


La grossophobie, c'est celle que tu subis peu importe ton poids, supposé ou réel.

C'est lorsque des abrutis s'amusent à te traiter de grosse juste pour le plaisir sadique de te voir complexer un peu plus.
 
La grossophobie, c'est parfois faire une taille de jean que les gros considèrent comme "mince", et que les minces considèrent comme "ronde", ainsi tu te trouves dénigrée ou rejetée de tous les côtés.

La grossophobie, c'est quand tu surprends des potes en train de dire "moi une fille ronde / grosse / en surpoids, c'est comme une fille qui fume / qui boit / qui se drogue, je pourrais pas", ou "à la limite pour un plan cul et encore, faut être mort de faim... ou avoir vachement pitié".

La grossophobie, c'est quand les magazines et les photographes, même amateurs, cherchent "uniquement des filles minces" pour participer en tant que modèle. Critère encore plus con sachant que dans presque tous les cas les photos seront retouchées par la suite, puisque même les filles que l'on estime "minces" ne correspondront jamais à l'image surfaite de la femme renvoyée dans les médias.


La grossophobie, c'est subir dix fois plus de regards et de réflexions cinglantes ou irréfléchies que si t'avais "rien à perdre" selon la société, et ces comportements ne choquent jamais grand monde.

La grossophobie, c'est l'hypocrisie permanente des gens qui préfèrent utiliser "ronde" plutôt que "grosse", alors qu'ils n'en pensent pas moins.

La grossophobie, c'est côtoyer toutes ces injonctions permanentes teintées de sexisme, "tu ne devrais pas porter ces fringues", "tu devrais plutôt porter ces vêtements bien larges", "prends du noir et mets des talons hauts ça amincit", "pas de rayures ça grossit encore plus", "c'est trop près du corps", "ça irait mieux sur quelqu'un de mince", "montre tes seins puisque tu en as", "cache bien tes cuissots par contre".

La grossophobie, c'est quand tu vas chez ton pierceur pour te faire percer le nombril, et que les autres client(e)s te regardent de bas en haut, puis de haut en bas, puis de travers, comme si toi tu ne devrais pas te le permettre avec ton ventre rond ou pas tout à fait plat.


La grossophobie, c'est tous ces mecs hétéros qui croient te consoler avec "t'en fais pas, les hommes préfèrent les rondes".

Comme si on avait forcément besoin de leur approbation.

La grossophobie, c'est avoir affaire à la (fausse) bienveillance des gens et leurs "femme ronde = vraie femme", quand leur admiration pour les "rondeurs" se limite aux formes "bien placées", que tu n'as pas forcément d'ailleurs.

La grossophobie, c'est quand on te juge gratuitement, non sans une pointe de dégoût, avec des : "t'es belle, mais t'es grosse...", comme si les deux étaient parfaitement incompatibles.

La grossophobie, c'est quand les mêmes personnes tentent de te rassurer avec des "ben oui, t'es grosse, mais t'es belle", et des "un tour à la salle de gym et là tu seras parfaite".

La grossophobie, c'est quand on te sort "t'es belle MALGRE tes kilos", comme si une horrible malédiction reposait sur tes si laaarges épaules.


La grossophobie, c'est les cons qui pensent que quand tu es gros, tu es de toute façon MALADE, forcé de dire adieu au bonheur et à tous les plaisirs de la vie.

Et de regretter pour l'éternité ton caractère pourri qui fait que tu manques trop de volonté pour pouvoir rentrer dans la case "mince".

La grossophobie, c'est souvent le malheur d'avoir des TCA peu (voire pas) reconnues par les institutions médicales, qui te parlent très vite et très facilement de boulimie et d'obésité, beaucoup moins d'anorexie et de dépression. "Après tout, si les grosses étaient anorexiques, elles seraient maigres ?!?!"

La grossophobie, c'est commencer à penser aux opérations chirurgicales pour résoudre tous ces "problèmes". S'en vouloir d'être quelqu'un d'aussi superficiel et centré sur l'apparence. Y renoncer. Y repenser quand même.

La grossophobie, c'est les commentaires décomplexés des gens sur Internet, qui excusent la grossophobie quotidienne par des "mais ils le méritent, pis c'est la vérité, et pis ils ont qu'à maigrir s'ils veulent pas qu'on se moque d'eux" et des "mais c'est pour leur bien qu'on leur dit qu'ils sont gros, il faut bien qu'ils changent, c'est pour leur santé". Et aussi (et peut-être même surtout) parce que ces idiots ne supportent pas de voir des hanches larges ou quelques bourrelets qui dépassent, ou juste l'idée d'y être associé : tout ce qui compte, c'est "sauver les apparences", point.


La grossophobie, c'est celle que tout le monde accepte, celle dont tu voudrais te défendre, mais tu n'en as pas les moyens.

Et ça devient celle qui sort de ta propre bouche et que tu appliques à toi-même, tellement on t'a bien bourré le crâne de ces conneries.

La grossophobie, c'est pas la lutte contre l'obésité, c'est la lutte contre les gros. Ceux qui prennent trop de place. Ceux qui dérangent. Ceux que l'on a peur de devenir, en fait.

La grossophobie, c'est l'effort permanent quand tu as un surpoids et que t'essayes de manger "bien" ou "mieux" pour t'en débarrasser, même pas pour toi mais pour ceux qui ne t'aiment pas tel-le que tu es. Et que tu continues à cumuler les kilos en même temps que les moqueries.

La grossophobie, c'est ces diététiciens et autres "professionnels de la santé" qui se font grassement leur beurre sur ton dos, ce régime forcé et tant détesté, cette grève de la faim qui te noue le ventre, ce bout de salade dans ton assiette qui ne te fait plus envie depuis si longtemps. 


La grossophobie, c'est ne plus pouvoir apprécier ce que l'on mange.

La grossophobie, c'est ne même plus avoir faim du tout.


La grossophobie, c'est se sentir coupable, et haïr son corps au point de vouloir le meurtrir.

Et finir par le faire.

samedi 7 septembre 2013

Des mecs, des hétéros, et des minces

Comment vous dire.

C'est chiant tous ces gens qui ne vivent pas quelque chose, et qui, dès lors que tu ouvres ta bouche pour en parler sérieusement, se permettent quand même de te dire comment toi ou les gens qui la subissent tous les jours devraient la vivre.



Les mecs qui t'expliquent comment tu devrais vivre ta condition de femme.

Que tu devrais l'ouvrir moins fort, "parce que les mecs sont pas tous "comme ça"", et que "des mecs violés ça existe aussi". Merveilleux cette façon de minimiser en même temps tous les abus sur des femmes, n'est-ce pas ? *o*

Que "le viol n'est commis que par des dégénérés sortis d'asile psychiatrique". Putain que non.

Mais que "tu devrais t'attendre à la possibilité d'être violée à chaque fois que tu sors", donc" tu devrais prévoir des fringues assez couvrantes en permanence". Cool la vie, ton corps t'appartient même pas tavu <3

Et comment tu devrais lutter pour ta cause, en tout cas pas "comme ça", "parce que là tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice". Pas en ayant un avis différent du sien quoi.
















Les hétéros qui ne sont aucunement concernés par le mariage gay et la PMA mais se sentent concernés quand même, donc déversent leur homopho... PARDON, partagent leur opinion dans des (d)ébats parfaitement cons(tructifs). Pauvres choupinouuuus, ça vous fait si mal au c(ul)oeur que des gens qui ne vous ressemblent pas aient les mêmes droits que vous ? :o

STRAIGHTSPLAINING. (ouais je sais, je viens d'inventer un mot)

 

Les maigres / minces qui te demandent de fermer ta gueule de grosse / ronde parce que "eux aussi ils se prennent des commentaires dans la tronche à cause de leurs kilos même si c'est des kilos en moins".

SLIMSPLAINING. (oui, encore)


 Et là je vais développer un peu.





Comment vous dire.
Quelqu'un qui n'a jamais eu de kilos en trop dans sa vie (un nombre conséquent je parle, pas 5 kilos à la con) ne comprendra jamais la souffrance qu'engendre le regard des autres sur cette particularité-là.


Pour faire simple : on rejette l'obésité, on prône la minceur, mais on tolère la maigreur.

J'ai été des deux côtés de la balance (et au milieu mais OSEF), et je peux vous dire que je préfère encore les yeux emplis de pitié des gens quand ils remarquent mes os saillants et être traitée de squelette ou d'anorexique, que le regard de dégoût total (j'exagère pas), les insultes à base de "grosse vache", "bouboule" et compagnie, les cuisses qui se touchent et donc provoquent de fortes réactions cutanées (solution : mettre un short sous les jupes... ou pas de jupe du tout T_T), la fausse bienveillance des proches ou moins proches ("mais non tu n'es pas SI grosse"), et les injonctions hypocrites du type "ne mange pas ça, ça fait grossir" suivies de "finis ton assiette pense aux petits africains qui n'ont rien à manger".

Y'a quand même d'énormes différences.

Par exemple, quand on parle des maigres, on dit souvent qu'ils sont anorexiques, ce qui n'est pas toujours le cas. Quand c'est le cas, on les plaint, parce qu'ils sont "juste malades". Il n'y a que les plus cons qui osent les réprimander.


Et pour les gros, on dit souvent qu'ils sont boulimiques, ce qui n'est pas toujours le cas non plus. Quand c'est le cas, et MÊME si ce n'est pas le cas d'ailleurs, les 3/4 de la populace, y compris des gens sensés, les traitent plus bas que terre, disent que "quand même ils pourraient faire un effort ces gros porcs qui bouffent n'importe quoi à longueur de journée", les poussent ainsi délibérément à l'anorexie, que malheureusement les gros souvent connaissent déjà.

Tout se passe dans la plus grande ignorance (ou le plus grand déni) des gens maigres / minces / normaux / pas assez gros aux yeux de la société. La plupart des gens croient sincèrement que l'anorexie n'existe pas chez les gros, "sinon ils ne seraient pas gros".


Je voudrais leur expliquer les yeux dans les yeux à ces lobotomisés du bulbe que OUI, on peut être boulimique ET anorexique, et que NON, tous les anorexiques ne se font pas forcément vomir comme ils le voient dans les reportages à la télé.



*Parenthèse ON*

Ah ouais, juste un conseil, si vous voulez garder un cerveau en pleine forme, jetez votre télé. Ou alors gardez-la, mais juste pour jouer, bande de geeks. ^-^


*Parenthèse OFF*



Et je voudrais dire aussi aux chers foyers bien-pensants que les TCA, ou Troubles du Comportement Alimentaire, sont le plus souvent induites NON SEULEMENT par notre milieu socio-culturel mais PRINCIPALEMENT par notre contexte familial, donc par vous-mêmes et votre culpabilisation constante, autant envers vous qu'envers vos enfants.

Et il arrive aussi que ce trouble puisse être déclenché par un trauma, ou un mal-être latent. Donc ça serait bien de pas en rajouter une couche hein. Et d'apprendre à ne pas voir les gros comme des déchets de la société. Et d'apprendre à distinguer la maladie chez les boulimiques et pas juste la graisse qui dérange tant votre regard pudique.


En tout cas, quand tu es gros (et surtout quand tu es grosse), les gens se permettent 10 fois plus de réflexions cinglantes ou irréfléchies que si t'avais rien à perdre. 



"T'es ronde mais t'es proportionnée". C'est quoi les "proportions" pour toi ?

"Y'a toujours pire". Y'a toujours mieux.

"Ça te va bien mais ça irait mieux à moi". Modestie, modestie...

"Tu devrais pas mettre ce short / cette jupe, tes cuisses vont paraître encore plus grosses, en plus c'est indécent pour les mecs qui vont plus voir que ça". Et bah tant pis pour toi qui ne supporte pas ça, et tant mieux pour ces pauvres animaux en rut, hein ! ^-^

"Dommage, t'as quand même un joli visage". Et en dessous du cou je suis dégueu ? --'

"T'es belle... malgré tes kilos". Erreur, cerveau en surchauffe... "belle" non compatible avec "kilos", veuillez reformuler, veuiller reformuler...

"T'en fais pas, les hommes préfèrent les rondes". Comme si l'approbation du sexe opposé était nécessaire...

"Mais, tes kilos te vont bien à toi". LOL.


Je pourrais aussi faire une liste de réflexions adressées aux maigres mais ça ne vaudra jamais le quart de la fausseté et de la perfidie des précédentes.

Quand tu es gros, les gens n'ont pas peur de te voir mourir ou déprimer. Ils te répètent qu'il faut que tu maigrisses pour ta santé mais c'est le plus souvent faux, ils te le demandent pour sauver les apparences.

Quand tu es maigre ou mince, les gens peuvent t'insulter. Mais il peut y avoir de la jalousie derrière. Suffit que cela vienne d'une personne anorexique ou juste complexée, qui rêverait de la même silhouette.

Il peut également y avoir de la jalousie derrière les insultes envers les gros. Mais, grosse différence, elle sera uniquement envers un critère imposé par la société, à savoir des formes "bien placées", et non le surpoids de la personne.


Donc voilà. Merci de réfléchir et d'être empathique avant de parler ou d'écrire, ça peut servir.

Je finirais cet article par un lien vers un autre "article" totalement décomplexé d'un gros con sexiste, raciste, grossophobe, le bingo quoi. Enjoy.

dimanche 4 août 2013

Née Lui

Au temps passé,


Si j'avais été un petit garçon, et non une petite fille
On ne m'aurait pas voulue douce, généreuse et gentille

J'aurais appris à me défendre avec ou sans violence
Néanmoins, à me faire respecter comme une évidence

J'aurai porté la couleur bleue, et non du rose
Des fringues confortables et non des jolies choses

J'aurai grimpé aux branches des arbres, me serais roulée dans la boue
Mais une demoiselle se doit de toujours se tenir droite et debout...



Au temps présent,


 

Si j'étais un homme,

Je n'aurais plus à endurer les "hé mademoiselle t'es charmante"
Accompagnés de jolis "sale pute" et autres insultes élégantes

Je ne serais ni une "salope", ni une "mal baisée", ni "coincée"
Et la longueur de ma jupe n'attesterait en rien de celle de mes idées


Si j'étais un homme,

Je pourrais parler de politique sans être moquée
Sur mon poids, ma taille ou mon caractère trempé

Mes opinions, mes valeurs et mes compétences
Auraient plus de prestige que mon apparence


Si j'étais un homme, 


Toutes les femmes de mon entourage n'auraient pas cet oeil hautain
Prêt à critiquer chaque détail de mon apparence physique avec dédain

Tous ces vieux satyres, ces mecs de mon âge et ces hommes mariés
Ne me déshabilleraient pas du regard à chaque opportunité



Si j'étais un homme,

Mes tatouages ne seraient pas "moches parce que trop masculins"
Voire pas assez floraux ou étoilés selon l'avis de certains

Je disposerais enfin de mon corps qui respire
Sans que personne puisse trouver à y redire


Si j'étais un homme,

On ne remettrait pas en cause ma capacité à me servir d'une carte
Et je n'aurais plus peur de traîner ne serait-ce qu'en bas de mon appart'

De jour ou de nuit, chaque sortie ne serait plus une prise de risque trop négligée
Durant laquelle s'il m'arrivait quoi que ce soit je l'aurais bien mérité


Si j'étais un homme,

Mon nombre de conquêtes serait un tableau de chasse, une fierté
Une preuve que je plais, et non que je suis facile à consommer

Je pourrais parler librement de sexe sans me heurter aux sous-entendus
De ceux qui pensent que femme libérée égale femme de peu de vertu


Si j'étais un homme,

Personne n'irait dire que je ne m'intéresse aux jeux, au cosplay et à la science-fiction
Que pour "faire la belle", draguer l'autre sexe et sur moi attirer l'attention

Les employeurs n'oseraient pas me demander de passer sous la table
Pour signer un contrat de travail au salaire tout aussi effroyable


Si j'étais un homme,

Le voisinage ne me résumerait pas à "la meuf" ou "la copine de"
Et les administrations à la "propriété du nom de famille de monsieur"

On ne me dirait pas "trop bavarde" dès que je m'exprime avec passion
Ni "trop effacée" lorsque j'écoute avec réel intérêt et compassion


Si j'étais un homme,

Je ne connaîtrais pas ce cercle vicieux, cet enfer qu'est l'anorexie
Ni le dégoût de soi et des aliments provoqué par une crise de boulimie

Je ne me tuerais pas au sport chaque jour pour rester mince et en forme
Juste pour ne plus jamais laisser personne faire de remarque sur mes formes


Si j'étais un homme,

Peut-être que j'aimerais mon corps au naturel, tel qu'il est
Avec ses rondeurs, ses épaules larges, voire sa pilosité

En tout cas, je n'aurais plus un semblant de poitrine à détester plus que ma propre vie
Ces seins dont la vue me rappelle que d'autres les ont touché sans demander mon avis




Au temps proche,


Si j'avais été un homme, certes je n'en suis pas un
Et  n'en serais jamais un, mais reconnaissez-le bien

Ces choses ne seraient probablement, certainement jamais arrivées au cours de ma vie
Si seulement dès son premier jour ce sexisme et ces clichés ne m'avaient pas suivie

Je me dis encore, s'il n'avait jamais existé de sexe faible ou fort
Peut-être cela aurait-il changé pas mal de choses à mon sort

Si la différence entre mes jambes et celle sur mon torse ne provoquaient le discrédit
Si seulement il y a 23 ans de cela, j'étais née non pas ELLE, mais juste LUI...









jeudi 11 juillet 2013

Culture geek et élitisme

 

En fait, y'a un sujet tout aussi (voire encore plus) tabou que le sexisme chez les geeks (bon ok un jour on se mettra tous d'accord sur une définition du geek, mais pas aujourd'hui j'ai powney). Et j'irais même jusqu'à dire qu'il y a un lien avéré entre les deux.

Chez nous, vous l'aurez constaté, on aime pas trop les gens qui ne connaissent rien d'un domaine, puis déclarent un intérêt soudain pour la matière, jusqu'à s'en revendiquer fan. Ça vous rappelle pas ces petites copines (ou petits copains) qui n'ont jamais touché à un jeu vidéo puis qui finissent par monopoliser votre console ou ordi? x)

Pour rester dans les jeux vidéos ; on aime pas trop non plus les "casus", ces gens qui ne jouent qu'une fois par mois / semaine, ou 15 minutes par jour, et à des jeux "conçus tout spécialement pour ce public" (...ou des jeux Facebook :'D). Certains diraient les jeux Nintendo, *ahem*, en tant que fan éternelle (et même tatouée \o/) de Zelda (et bien que j'aie DÉTESTÉ Skyward Sword hein) je ne peux pas les laisser dire ça --' pis Nintendo, c'est aussi Mario, Yoshi, Kirby, Donkey Kong, Metroid, Pokémon, Wario, Starwing, tout autant de jeux que de légendes du jeu, et perso, même si Big N se contente de suites pour nous faire baver, moi je n'ai pas envie qu'elles disparaissent ces légendes-là... et je ne crois pas que ceux qui ont connu l'époque de la SNES et de la 64 non plus ^^

En parlant d'époque, avoir connu le retro-gaming, c'est un peu ce qui forge notre élitisme aussi à nous les geeks. Y'a les geeks assez vieux pour avoir connu l'Atari dans leur enfance ou jeunesse, les "privilégiés", et puis y'a nous, qui avons connu l'époque de la NES, des disquettes pour jouer à nos jeux PC, et grandi avec les consoles suivantes jusqu'à notre époque.

On ne peut pas s'empêcher d'avoir un petit sourire (ou soupir), de regret, de pitié ou de fierté personnelle, lorsque l'on entend la "nouvelle génération de geeks" dire qu'ils n'ont jamais connu que la PS3 / 360, que CoD est le meilleur jeu qui existe, qu'un jeu est fait pour être beau avant tout, et que nos jeux de vieux, bah ils sont VIEUX, et tout pourris vu comment ils font mal aux yeux.

On est partagés entre l'envie d'envoyer balader ces petits merdeux, et celle de faire son vieux con ("caytay mieux avant") et s'entêter à leur faire découvrir ce que c'est qu'un "vrai" bon jeu, parce que putain Ocarina of Time ça c'était du jeu, et les persos de FF7 ont beau être tout carrés avec une grosse tête on trouvera difficilement plus charismatiques. Et putain, la mort d'Aerith quoi. x_x



Un jeu "de l'époque", c'est-à-dire celle où les développeurs BOSSAIENT vraiment sur leurs jeux malgré les capacités limitées des consoles de l'époque, celle où nos jeux avaient une histoire prenante (et non bâclée) et étaient addictifs au point de nous faire passer facilement plus de 3 heures tous les jours devant l'écran (...bon ok moi c'était bien plus que ça u_u) ou la Gameboy parce qu'on voulait les finir, en entier si possible, et on pouvait passer bien plus d'une centaine d'heures avant d'y arriver... et même recommencer le jeu une fois terminé.

Et puis les jeux sur borne arcade qui nous faisaient dépenser toutes nos petites pièces, où l'on voulait taper son nom en 3 lettres dans le high-score. (moi c'était AAA :3)

Et puis les jeux en multi, où on se retrouvait à 4 devant la même console à se mettre des branlées sur Mario Kart... et pas chacun chez lui derrière son écran à loot et farmer de l'xp pour une quête quelconque sur un MMO quelconque.

...

BEH OUAIS CAY CON MAIS CAYTAY MIEUX AVANT.

Et c'est aussi con d'en vouloir aux "noobs" et aux "casus" de s'intéresser à notre passion, de les rabaisser, de les rejeter "parce que eux ils savent pas qu'est-ce qui est bien". Et encore plus de leur interdire de s'y intéresser car "ils font honte au milieu geek *cry* ils nous insultent nous les vrais", ou parce que "OMFG WOMAN GTFO GO BACK TO THE KITCHEN ROFL".

Parce que ouais, malheureusement, quand t'es une femme la grande majorité de la société geek estime que tu ne peux être qu'une casu / attention-whore (on en revient à notre mythe de la "fausse geekette") ou alors une no-life moche et obèse dont personne ne veut (à part les désespérés des MMO qui harcèlent tout ce qui ressemble de près ou de loin à une femme en pixels).

Je parle beaucoup du jeu parce que c'est le domaine qui me touche le plus, mais cette forme d'élitisme est valable également chez les otakus (définition occidentale du terme), les programmeurs, les fans de comics, de RP, de Fantasy, de SF, etc. Et même en étant déjà très passionné d'un domaine et en essayant seulement de toucher un peu à tout, bah, ça reste difficile pour un (et encore plus une) geek de se faire une toute petite place chez les accros d'autres passions.

http://www.gizmodo.fr/wp-content/uploads/2013/03/geek-298x300.png

Au départ, on ne vaut rien.

Combien de fois sous des airs amicaux a-t-on voulu me faire essayer du RP plateau, combien de fois j'ai dit oui par curiosité et pur intérêt, et combien de fois je me suis retrouvée dans des parties difficiles où l'on me rappelait que j'étais une femme et DONC que je ne savais pas jouer, alors que si je suis venue c'était justement pour APPRENDRE, et pas pour me faire dévaloriser et harceler du début à la fin de la partie.

Et maintenant, combien de fois je dis non aux invitations parce que je n'ai aucune envie de revivre la même situation, même si je sais que ça ferait plaisir à mon homme et beaucoup de potes qui me relancent régulièrement là-dessus.

C'est pour cela que je pense que le sexisme et l'élitisme vont de pair chez les geeks. On se plaît à penser qu'il n'y a forcément pas plus passionné que soi, et en plus se conforter dans l'idée que les femmes ne s'intéressent à ces passions-là (il y a peu "réservées aux hommes" puisque destinées à ceux-ci) que récemment donc elles ne peuvent pas être autant passionnées ou douées que les hommes.

Je voudrais juste rappeler à ces geeks-là qu'on a TOUS été des noobs, et qu'ils auront encore des choses à découvrir, même dans leur domaine préféré. Et c'est quand même plus sympa de partager tout ça avec d'autres geeks, qu'ils soient "vrais" ou pas.




(et je vous ai même pas parlé des métalleux, pourtant y'en aurait des choses à dire de ce côté-là aussi. :D)