vendredi 20 janvier 2012

AniMADversion


Animadversion, image de mon fiel. Abomination, un mal démentiel. Supplice, tes vices rouvrent mes cicatrices, à l'infini dans un soupir d'ennui. Chaque nuit mon âme au diable j'ai juré. Tes péchés payés, de ton sang damné.

Fruit de ma haine sous mon regard. Ce soir je suis ton cauchemar. Tes yeux volages attisent ma rage, ravivent le souvenir du naufrage. J'entreprends de torturer cette vulgarité, ce corps dont on a osé te faire hériter, découpe de mon experte lame cette graisse de porc infâme. Ta bouche hurle et supplie, tandis que j'explore tes débris. Tu inondes le sol de ta douleur folle. Une partie de ton crâne mythomane trône au sol comme un symbole.

Je m'approche de ce visage en pleurs. Lui souffle une once de rancoeur. Découpe ses pupilles qui brillent. Ses prunelles roulent sur ses larmes qui coulent, tandis que redoublent ses cris. Le monstre vulgaire doit se taire. En son coeur, je plante toute ma rancoeur, par dizaines, par centaines, par milliers de blessures méritées, jusqu'à ce que ce rouge tant souhaité ne parvienne plus même à couler.

Insectes nus charnus dans les décombres, cavalent dans l'ombre féconde. Créatures maudites, creusent sa tombe en trombe. Filent et se faufilent dans les méandres de ses inhumaines cendres. Avalent mort et luxure sans remords.

Désirs réalités. Rire sur ton cadavre décapité. Restes incongrus d'un être sans valeur, qui était et demeure. Tu ne vaux un rouble. Maintenant, Repose en Trouble.

 

dimanche 15 janvier 2012

Hanazakari

C'est là où l'on s'endort
Peu à peu avant l'aurore
Là ou la verdure et la rosée perlant sur la flore
Poussent et s'épanouissent dans la mort
Déployant leurs fières épines d'or
Au travers des ruines de nos corps

C'est là où l'on s'en sort
La délivrance dans les pores
Là, au pays du rêveur vermeil
Exil aux milles et une merveilles
Le long soupir du vent nous y portera
Et rien ni personne ne nous retrouvera
 
La terre ou l'éternel fardeau
La tombe ou l'éternel repos
 
 
Hanazakari